« Mes voyages m’inspirent »

21 mars 2019

Diplômée du Mastère Illustration et bande dessinée de l’École de Condé Paris en 2016, Victoria Dorche a voyagé pendant neuf mois après l’obtention de son diplôme. Elle travaille aujourd’hui à Toulouse.

Pourquoi avoir voulu devenir illustratrice ? 

 

C’était un hasard. J’étais au lycée en arts appliqués. Au fur et à mesure, c’est devenu une évidence, car je lis des bandes dessinées depuis que je suis petite et cela me passionne. Je ne me suis jamais dit que je voulais de venir illustratrice, c’est arrivé à l’école.

 

Comment définiriez-vous votre style ?

 

J’aime beaucoup parler de douceur et de choses positives. J’aime bien les scènes douces, j’aime parler d’amour, de plantes et de thé. Je fais des illustrations dans des magazines qui me ressemblent, sur le yoga, la « slow life », des herboristeries, des ateliers de naturopathie. Par exemple, j’ai fait des illustrations sur le lâcher-prise pour le magazine Open Mind.

 

Qu’est-ce qui vous inspire pour votre travail ? 

 

Mes voyages m’inspirent beaucoup. J’ai beaucoup voyagé en sortant de l’école, je suis restée neuf mois en Inde. C’est un pays très inspirant, je m’y sens bien.

 

Je suis également inspirée par d’autres illustrateurs. Grâce à l’illustration, j’ai appris à aimer même ce que je n’aimais pas. J’aime tous les auteurs de bande dessinée, de Tintin aux bandes dessinées de la Maison d’édition L’Association, en passant par le petit fanzine qu’on trouve en librairie. Il y a beaucoup d’illustrateurs sur Instagram qui m’inspirent tous les jours, par exemple : Yelena Bryksenkova, Carson Ellis, Footing Tikkou ou encore Vanja Vukelic. Je pense que je change d’illustrateur préféré toutes les semaines.

 

Sur quels projets travaillez-vous en ce moment ?

 

Je fais des livres pour enfants en ce moment, je travaille également pour la presse. Parmi mes objectifs futurs : j’aimerais vraiment faire une bande dessinée.

 

Avec quelle technique travaillez-vous ?

 

Je travaille à la tablette graphique et en technique mixte à la peinture et à l’aquarelle.

 

Pour votre projet de fin d’études à l’Ecole de Condé, vous avez réalisé un roman graphique sur la vie d’Emil Cioran. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce projet, et quels ont été vos choix graphiques ?

 

J’avais envie de profiter de cette dernière année pour expérimenter. J’ai donc choisi un dessin très simple à la plume en noir et blanc afin de me laisser le temps de faire des recherches et un scénario. J’ai essayé de faire un hommage différent, moins attendu. Il y a beaucoup de Cioran dedans, que les initiés comprennent directement, mais c’est aussi une écriture légère qui propose aux néophytes de découvrir ce loup des balkans. En mettant en avant la contradiction et l’humour du personnage, j’ai cherché à donner envie au lecteur de le lire.

 

Le projet de fin d’études de Victoria Dorche