Soliou Ligali: Lauréat du Prix Picto de la Photographie de Mode 2023

24 avril 2024

Depuis 1998, le Prix Picto de la Photographie de Mode célèbre les talents émergents dans le domaine de la Mode. Parmi les lauréats de 2023, nous retrouvons Soliou Ligali, un talentueux diplômé de l'École de Condé Paris, qui a remporté le 2nd prix !

Depuis plus de 20 ans, le prix Picto est un véritable tremplin pour les photographes de Mode. Gabriel Dia, Charlotte Abramoz ou encore Adeline Care figurent parmi les artistes de renom qui se sont vus distinguer par ce concours.  

Lancé par la Picto Foundation, fondation des laboratoires photographiques éponymes, le Prix Picto récompense chaque année les nouveaux talents en mettant en lumière leur approche sensible et singulière de la Photographie de Mode.  

Pour l’édition 2023, Soliou Ligali, ancien étudiant diplômé du Bachelor Photographie à l’École de Condé Paris a reçu le 2nd prix. Une distinction qui lui ouvre la voie vers une collaboration avec l’une des maisons résidentes du 19M.  

Découvrez dans l’interview qui suit son parcours, la direction artistique de ses projets “Scènes de nuit” et “Marronage” qu’il a présentés pour le concours, ainsi que ses aspirations pour le futur. 

 

 

Peux-tu nous parler de ton parcours étudiant ?

Après des études en hôtellerie-restauration, j’ai choisi de poursuivre ma passion première : la photographie. Cela m’a conduit à obtenir un Bachelor en Photographie à l’école de condé. Fort de l’encouragement de mon enseignante durant mon année de résidence post-diplôme, j’ai décidé de participer au Prix Picto de la Photographie de Mode.

Peux-tu nous expliquer en quoi consiste le Prix Picto de la Photographie de Mode ?

Pour ce concours, il était requis de soumettre deux collections, chacune comportant entre 8 et 10 photographies. J’ai proposé deux séries sur lesquelles j’avais précédemment travaillé, dans le cadre de mon projet de fin d’études.

Qu’as-tu souhaité véhiculer à travers tes séries “Scènes de nuit” et “Marronnage” ?

La série Scènes de nuit crée une narration visuelle au sein d’une mise en scène, capturant un dialogue nocturne confiné dans l’intimité d’un studio. Inspirée par l’esthétique d’Edward Hopper, elle met en scène une liaison délicate. La phosphorescence des lumières accentue des émotions comme la peur, l’angoisse, la suspicion et la dissonance entre les deux identités présentées. Ces thèmes reflètent des sentiments que j’ai pu moi-même éprouver lors de mon arrivée en France et au cours de mon parcours académique. 

 

 

Dans ma série intitulée Marronnage, j’ai cherché à faire écho aux rituels vaudous de mes souvenirs d’enfance au Bénin, qui m’ont durablement marqué. Ces sorciers vêtus d’une accumulation de couches de vêtements étaient très impressionnants pour le jeune enfant que j’étais. Les travaux du photographe béninois Bouraima Akodji m’ont également inspiré. J’ai par ailleurs exploré la notion du déplacement d’un territoire à un autre, avec son héritage culturel, ses bagages… Cette série est, en quelque sorte, l’illustration de ma quête identitaire. 

Tu as obtenu le Second Prix. Quel en fut le gain ? 

En remportant le Second Prix, j’ai tout d’abord reçu une dotation de 500 euros. Ce prix comprend également une opportunité exclusive de collaborer avec le 19M, un centre d’excellence pour les métiers d’art, et une journée de shooting offerte dans un studio renommé à Paris.

As-tu un nouveau projet en vue ?

Oui, j’ai un projet passionnant en cours : il s’agit d’une série photographique explorant les dynamiques de groupe. L’idée est de rassembler des individus qui ne se connaissent pas et, dans un environnement donné, de capturer l’essence de leurs interactions spontanées, révélant ainsi l’énergie unique qui émane de ce rapport à l’autre.

Un conseil pour les étudiants qui aspirent à faire de la photographie leur métier ?

Pour les étudiants qui aspirent à devenir photographes, je recommanderais de rester ouverts et curieux. Enrichissez-vous de la diversité des talents autour de vous, et continuez à développer votre culture visuelle. Vos expériences personnelles seront le terreau de votre créativité et vous permettront de diversifier votre approche artistique. 

Merci à Soliou pour ce précieux témoignage !

 

 

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