Découvrez le parcours inspirant de Marguerite Boulanger, diplômée du Mastère en Illustration et bande dessinée à l’école de condé et qui vient de publier sa première BD « Vies à vie » chez Hachette !
1. Peux-tu nous parler de ton parcours étudiant ?
J’ai suivi un Diplôme National d’Art en scénographie à Monaco pendant trois ans. Ensuite, j’ai été admise en 1ère année de Mastère Illustration – bande dessinée à l’école de condé Paris, dont j’ai été diplômée en Juin 2022. J’ai également eu la chance de bénéficier d’une résidence d’un an dans un espace de coworking au sein de l’école.
2. Qu’as-tu fait après l’obtention du diplôme ?
J’ai travaillé sur la publication de ma première bande dessinée, qui était mon projet de fin d’étude.
3. Comment est née l’idée de ta bande dessinée ?
Mon inspiration est venue de mon désir d’écrire. Pendant mon Mastère, j’ai été suivie par deux tuteurs, France Barrois et Stéphane Oiry, qui m’ont apporté de précieux conseils sur la narration et l’illustration. Pour ce projet, j’ai choisi comme point de départ mon propre point de vue, à travers une héroïne qui observe attentivement ses voisins et porte un regard singulier sur le monde qui l’entoure.
4. Quels sont les thèmes principaux de ta BD ?
L’histoire se déroule comme une balade, suivant l’héroïne tout au long d’une journée, au travers de ses déambulations et des réflexions qui l’animent. Les thèmes explorés sont la solitude, l’ordinaire, l’introspection et son choix de rester à distance tout en observant les autres.
5. Quels défis as-tu rencontrés lors de la création de ta BD et comment les as-tu surmontés ?
J’ai découvert la complexité de construire une histoire cohérente. J’ai résolu cela en segmentant le récit par lieu, créant ainsi un parcours visuel et narratif harmonieux. Un autre défi fut la mise en couleur. J’ai choisi d’utiliser une palette restreinte, puis j’ai associé trois couleurs à chaque séquence pour représenter les différents lieux.
6. Combien de temps as-tu passé à la création de ce projet ?
J’ai consacré quelques mois à l’exploration de l’idée avant de fixer mon projet de fin d’étude. Ensuite, j’ai travaillé pendant environ 7 mois pour le réaliser.
7. Quelles compétences acquises à l’école de condé t’ont été particulièrement utiles dans la création de ta BD ?
J’ai appris à prendre du recul sur mon écriture, à perfectionner mon style graphique et à repousser mes limites en dessinant des scènes que je trouvais initialement difficiles mais essentielles à l’histoire. Mes tuteurs m’ont apporté un soutien précieux et ont renforcé ma confiance en moi. J’ai également appris à faire vivre l’écriture et l’illustration de façon harmonieuse et contemporaine.
8. Comment décrirais-tu ton style artistique ?
Je le définirais comme étant épuré, synthétique, parfois maladroit. J’aime jouer avec les mots, créer un décalage avec l’illustration, avec une pointe d’humour.
9. Comment as-tu trouvé un éditeur pour ta BD ?
En 2ème année de Mastère, des rencontres avec des éditeurs, des Directeurs Artistiques et des agents d’illustrateurs ont été organisés à l’école, ce qui m’a permis de présenter mon travail. L’éditrice d’Hachette a été séduite par mon projet et m’a recontacté quelques mois plus tard pour me proposer de le publier.
10. Comment s’est déroulé la collaboration avec la maison d’édition pour la publication de ta BD ?
Les échanges se sont très bien déroulés. Ils ont accepté de publier mon projet tel qu’il était. J’ai ensuite organisé un lancement en librairie, incluant une séance de dédicaces, qui s’est avérée très réussie : nous avons vendu les 75 exemplaires que nous avions prévus. L’accueil chaleureux m’a profondément touché.
Ma BD est à présent disponible à la FNAC, chez Cultura, en librairie, ainsi qu’en ligne en suivant ce lien : Shopper la BD
11. Quels sont tes futurs projets en tant qu’autrice-illustratrice de BD ?
Je travaille actuellement sur ma prochaine bande dessinée qui verra le jour en 2024. En parallèle, je participe à une exposition mettant en avant des femmes chercheuses, qui sera visible au Festival de BD de Montréal.
12. Enfin, quels conseils donnerais-tu aux jeunes illustrateurs ou étudiants ?
Je leur conseillerais de ne pas se comparer aux autres. Suivre d’autres illustrateurs sur Instagram par exemple est une grande source d’inspiration, mais cela peut aussi engendrer de l’anxiété. Par ailleurs, il me semble important de cultiver sa créativité dans des domaines artistiques variés, tels que le spectacle vivant, le théâtre ou la danse afin d’enrichir sa propre approche artistique.