La photographie & l’intime

« une histoire de famille »

Clémence Charpentier

Photographie

La famille est inscrite si fortement dans l’expérience quotidienne, qu’elle apparaît de façon implicite comme un fait social universel, à la fois une structure légale et le cadre de relations interpersonnelles. Depuis sa démocratisation dans les années 60, la photographie permet d’immortaliser la vie familiale et induit une nouvelle dimension du souvenir de l’être humain ; on conserve la présence visuelle des personnes vivantes et décédées malgré leur disparition physique. Les liens unissant le photographe et le sujet sont complexes, entre proximité et complicité, mais règne constamment la menace de la domination. Qui du photographiant ou du photographié a l’ascendant sur l’autre ?

On peut mettre en lumière « ce moment très subtil où, à vrai dire, je ne suis ni un objet ni un sujet, mais plutôt un sujet qui se sent devenir objet ». Roland Barthes explique ainsi qu’être photographié est une façon de vivre une micro-expérience de la mort. Ma grand-mère et ma mère sont les protagonistes de cette série portant sur la figure maternelle. Photographe, je deviens l’instigatrice d’une (re) création des rapports intergénérationnels au sein de la trilogie grand-mère, mère, fille.

ce moment très subtil où [...] je suis [...] un sujet qui se sent devenir objet

Inscrivez-vous à la newsletter

  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

*Votre adresse de courrier électronique sera traitée par l’École de Conde afin de vous transmettre notre newsletter. Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement, d’opposition, de limitation du traitement de vos données personnelles, d’un droit à la portabilité de celles-ci ainsi que du droit de définir des directives relatives au sort de vos données après votre décès. Pour en savoir davantage consultez notre notre Politique de Confidentialité.