« J’ai designé la serviette officielle de Roland-Garros »

6 juin 2019

Étudiant en troisième année de Bachelor Design de mode à l’École de Condé Lyon, Clément Viguié a remporté le prix du concours Carré Blanc pour imaginer le design de l’édition 2019 des serviettes officielles de Roland-Garros.

Pourquoi avez-vous participé à ce concours ?

 

L’année dernière, Carré Blanc s’est approché de l’École de Condé Lyon car ils cherchaient des jeunes designers sur la région, leur siège étant à Roanne. Ils ont donc proposé un concours interne à l’école. Le gagnant pouvait proposer le design de l’édition 2019 de la serviette officielle de Roland-Garros. C’était l’occasion de travailler avec les équipes de Carré Blanc pour concevoir ce produit utilisé par les plus grands joueurs de tennis du monde. Tous les étudiants de deuxième année de Bachelor design de mode ont participé. Nous devions faire une proposition de serviette en trois couleurs, en réalisant une serviette pour hommes et une serviette pour femmes.

 

Est-ce que vous aviez un intérêt pour le monde du sport, et en particulier pour le tennis ?

 

Oui, je très sportif depuis tout petit, je fais du judo, du basket, de la boxe en club, et pour m’amuser du tennis et du rugby.

 

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour créer la serviette officielle du tournoi ?

 

Le motif de la raquette, même s’il semble attendu, s’est imposé par souci de compréhension immédiate. Le challenge était de le traiter de manière singulière.

Concernant mes sources d’inspiration, il y a celles qui me semblent habituelles : j’aime les artistes qui font du détournement, par exemple Imbue ou Tony Futura. Je suis aussi fan d’art contemporain, notamment du pop art.  Mais pour ce projet, j’ai surtout été inspiré par le super flat design, plus précisément par les œuvres de Takashi Murakami. Le super flat design, c’est une manière de travailler en 2D, en abolissant la perspective, et c’est ce principe que j’ai appliqué pour la serviette.  En effet, j’ai tout de suite compris qu’il fallait proposer des choses réalisables pour un projet de serviettes, donc des motifs pas trop complexes. Pour moi, avant d’être quelque chose qui doit être beau, il faut penser à proposer quelque chose qui va se vendre.

Concernant le motif, je voulais intégrer une raquette, mais surtout privilégier l’aspect souvenir que revêt une serviette pour un tel événement. Il y a quelque chose de magique dans le souvenir, la serviette devait raviver cette émotion du tournoi. Je me suis dit : qu’est-ce qu’on se rappelle de Paris, surtout pour un public international ? J’ai tout de suite pensé à la Tour Eiffel. C’est pourquoi sur le motif que j’ai créé pour la serviette, le manche de la raquette de tennis est la Tour Eiffel.

 

Comment se sont passés les échanges avec les équipes de Carré Blanc ?

 

C’était très enrichissant. Nous avons travaillé ensemble pour adapter ma proposition initiale aux besoins du clients, j’ai donc déplacé le logo et retouché les couleurs.

 

Que vous a apporté la formation de l’école dans ce cadre ?

 

La formation m’a aidé en termes de méthode et en termes de compétences techniques. Par exemple, j’ai fait un mood board qui m’a permis de mieux préciser mon idée, et qui m’a aidé à comprendre comment aborder le motif. L’École dispense aussi des cours sur les outils informatiques, j’ai tout fait sur Illustrator. Plus important encore, c’est l’École de Condé Lyon qui m’a donné l’opportunité de participer à ce projet.

 

Quelles sont les prochaines étapes pour vous ?

 

Je finis mon parcours à l’École de Condé Lyon cette année. Ensuite, je vais chercher un emploi, à l’étranger si possible, idéalement dans un pays anglophone.

 

En savoir plus :

Rencontre avec Clément Viguié, créateur des serviettes Roland-Garros 2019