L’école de Condé Paris a le plaisir d’accueillir l’exposition itinérante du Musée National de l’art et de l’immigration « Bande dessinée et immigrations, un siècle d’histoire(s) » du 18 février au 07 mars.
Ce sont quelques 42 000 personnes arrivées en Europe par la Méditerranée en 2018. Alors que les médias ont couvert massivement la crise migratoire qui ébranle l’Europe depuis 2015, et que les discours politiques, associatifs, et humanitaires sur les migrations se sont multipliés, une voix a peu été entendue directement dans l’espace public : celle des migrants.
En 2019, l’École de Condé s’associe avec l’Unité de Recherche Migrations et Sociétés (URMIS – Paris Diderot) pour mettre en place le projet « Migrations », qui interroge les récits de passage pour produire des clés de compréhension du monde contemporain. Dans un contexte de forte pression migratoire, la multiplication des récits, des points de vue, des angles, et des typologies de narration offre une image contrastée à la fois de la condition des migrants et de la société qui les accueille.
L’exposition «Bande dessinée et immigrations, un siècle d’histoire(s)»
Premier volet de ce projet, l’école de Condé Paris a le plaisir d’accueillir l’exposition itinérante du Musée National de l’art et de l’immigration « Bande dessinée et immigrations, un siècle d’histoire(s) » du 18 février au 07 mars. Destinée à tout public, aux néophytes comme aux bédéphiles, l’exposition Bande Dessinée et Immigrations est en accès libre et gratuit.
Composée de quinze panneaux, l’exposition raconte les liens étroits entre l’histoire de l’immigration et l’histoire de la bande dessinée au XXe siècle. Dès le début du siècle, des écoles de la bande dessinée se saisissent des sujets de l’exil et de l’immigration.
L’exposition se penche également sur le traitement de l’immigration dans la bande dessinée. L’immigration est en effet un thème majeur du Neuvième Art. Au fil des générations d’auteurs, ce sujet a participé au développement de nouveaux genres de bande dessinée : comics (McManus), western (Morris), science-fiction (Siegel Shuester), roman graphique (Will Eisner), autobiographie et autofiction (Cyril Pedrosa).
Cette exposition accueille les planches de grands noms du neuvième art : de Mac Manus à Enki Bilal, en passant par Hugo Pratt, Marguerite Abouet, Clément Oubrerie, Morris, Gir, Marjane Satrapi, Gotlib, Clément Baloup, Emmanuel Guibert, Alexis, Reiser, Cabu,Uderzo ou encore Goscinny. Les œuvres présentées sont replacées dans leur contexte de création vis-à-vis de l’histoire de la bande-dessinée et de l’histoire de l’immigration.
Une attention particulière est enfin prêtée à la bande dessinée engagée. Plusieurs artistes témoignent à travers cet art populaire de la vulnérabilité des migrants et des violences qu’ils subissent. A travers leur pratique artistique, ces auteurs tentent de sensibiliser leur lectorat et de faire changer les regards sur l’immigration.
Une narration illustrée des récits de passage
Second volet du projet « Migrations », les étudiants de la section illustration de l’École de Condé Paris travaillent sur les récits de passage pour en proposer une narration illustrée. Leurs œuvres seront exposées les 15,16 et 17 mars 2019 lors des journées portes ouvertes de l’École de Condé (entrée libre et gratuite).
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