Le design immersif arrive à l’école de condé

8 février 2023

L'école de condé ouvre un nouveau Mastère sur son campus de Paris en septembre 2023 avec une formation très attendue en design immersif. 

Fruit d’un partenariat inédit entre son entreprise Artefacto, l’école de condé et Rennes School of Business, le Mastère Design immersif sera lancé à la rentrée 2023. L’occasion de faire le point avec cette entrepreneure innovante sur les atouts indéniables du design immersif XR pour les étudiants ! Rencontre.

 

Valérie Cottereau, vous êtes la fondatrice et présidente d’Artefacto, une entreprise rennaise spécialisée dans le design immersif XR. Expliquez-nous, le design immersif XR, c’est quoi ?

Le design immersif XR recouvre plusieurs réalités. La réalité augmentée : j’insère un objet dans le monde réel, par exemple, je vais permettre à mon client de visualiser la véranda qu’il souhaite ajouter à sa maison existante grâce à un objet 3D qui va s’intégrer sur sa maison. La réalité virtuelle : je suis dans un casque et je suis full réalité virtuelle donc dans un monde totalement fictif où je suis acteur. Et enfin, la simulation 3D : là, c’est un film qui me montre un process, je ne suis pas acteur, je le regarde et je prends de la connaissance.

A mon sens, les dispositifs métaverse seront comme un prolongement de l’univers du web. C’est un sujet multi-plateforme, on va travailler sur une solution immersive en casque, qu’on peut aussi retrouver sur un site web et sur un smartphone et une tablette. L’idée, c’est de réfléchir à comment je vais communiquer sur tous ces espaces.

Pourquoi vous être spécialisée dans ce domaine ?

Je suis arrivée là par l’architecture. Revenons quelques années en arrière, je voulais faire mes études à Olivier de Serres mais je rate une première fois leur concours. Je tombe alors dans l’architecture en intégrant l’école de Rennes où je ferai finalement tout mon parcours et je passe mon diplôme d’architecte DPLG en 1996. C’est le début de la 3D, je trouve alors que c’est un outil formidable pour permettre à l’architecte de visualiser les projets qui sont dans sa tête mais aussi un incroyable outil de communication. Il ne faut jamais oublier qu’on construit pour l’autre et, la 3D, c’est aussi donner à comprendre aux personnes ce qu’on va faire. Je me suis dit au début des années 2000 que ce serait génial si on pouvait voir sur site le bâtiment comme s’il était là (il faut se remettre en tête qu’à l’époque le GPS n’est pas encore actif par exemple). Mon objectif était vraiment d’aider chacun à partager et visualiser la réalité de ses projets. On a alors creusé ce sillon pour donner une expérience immédiate aux citoyens.

 

Cela fait de nombreuses années maintenant que vous êtes positionnée sur ce marché. Votre entreprise fait même figure de précurseuse. Quel est votre constat sur le terrain auprès des entreprises ?

Je pense que le design immersif XR est une tendance lourde actuelle et à venir. Je vous donne un cas d’usage concret. On travaille beaucoup avec des entreprises industrielles sur des projets de réalité virtuelle autour de la formation. Cela a un triple intérêt pour elles : la sécurité car les apprenants se forment en sécurité dans la réalité virtuelle avec un casque sur la tête, la rentabilité car l’entreprise n’a pas besoin d’arrêter les lignes de production pour faire la formation et enfin, la traçabilité de l’apprenant sur sa formation. Beaucoup d’avantages donc et pourtant, sur le terrain, le constat est sans appel : si les entreprises sont de plus en plus demandeuses de design immersif XR, les interlocuteurs que nous y rencontrons, en revanche, ont rarement pratiqué ces dispositifs et en ont une connaissance plutôt théorique… Généralement, nous sommes en contact avec la personne qui s’occupe du marketing et des médias ou des RH, et dans les deux cas, c’est souvent compliqué car il y a de l’interrogation, de la défiance voire même du stress, et donc des difficultés dans la prise de décision et l’accompagnement du projet.

Quel est le but d’un tel Mastère en design XR pour les étudiants ?

L’objectif du Mastère est de pouvoir former nos jeunes à la gestion de ce type de projets qui est plus complexe que ce qu’ils ont l’habitude de pratiquer. Aujourd’hui, on a des jeunes qui sont très bien formés sur des projets classiques de pilotage de la marque ou d’accompagnement des réseaux sociaux, sur la 2D, la 3D mais pas encore sur les usages et les interfaces au niveau des dispositifs immersifs. Le but est aussi de leur donner les bons outils pour être en capacité de continuer à mener une veille technologique active après leur Mastère pour savoir challenger un prestataire comme ARTEFACTO et qualifier si sa réponse technologique répond à leurs attentes. C’est une belle opportunité pour les jeunes qui vont sortir de formation, qu’ils soient en UX-UI ou du côté chef de projet, car ce sont des profils qui manquent aujourd’hui clairement en interface dans les entreprises et dont vont notamment avoir besoin les « Grands comptes » dans les années qui arrivent pour piloter la transformation digitale et travailler à la mise en place d’outils pertinents pour les différents services.

 

Quel est l’objectif du workshop qui va se dérouler sur une journée sur le campus de Paris ?

Pendant cette journée-là, l’objectif sera de rentrer dans des cas d’usage concrets à travers des ateliers autour des espaces web, un atelier réalité augmentée et un atelier réalité virtuelle avec des problématiques qu’on pourra leur soumettre. Les étudiants bénéficieront donc d’une découverte des outils et d’un travail en workshop. On leur demandera également d’avoir un retour critique sur les solutions présentées. L’idée est de les mettre dans l’action pour leur faire comprendre les enjeux de la formation.

 

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